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Être gestionnaire, c’est quelque chose qui s’apprend. Eh oui, on ne naît pas gestionnaire : on le devient. Certains ont davantage d’habiletés naturelles pour ce rôle alors que d’autres doivent cheminer un peu plus pour y parvenir. Quelles sont les qualités de savoir-être et les compétences à développer pour être un bon gestionnaire?

Amuse-bouche : 3 fausses croyances

Avant de vous lister 10 qualités et compétences intéressantes à développer, voici 3 fausses croyances dont il faut se débarrasser en lien avec le rôle de gestionnaire:

  • L’évolution de carrière se fait uniquement vers le haut

Malheureusement, la fausse croyance « qu’évoluer en entreprise, c’est forcément devenir gestionnaire » subsiste encore aujourd’hui. Cela peut amener les organisations à faire des choix qui ne sont pas toujours les plus judicieux, comme de promouvoir une personne à un poste de gestionnaire seulement pour lui permettre « d’évoluer dans sa carrière ».

  • Tout le monde souhaite devenir gestionnaire

En réalité, selon un sondage Léger, seulement 43% des employés de la génération Y et Z désirent accéder un jour à un poste de gestionnaire. Certains employés préfèreront être des experts techniques plutôt que d’accompagner une équipe à se développer.

  • Tout le monde peut devenir gestionnaire

Être gestionnaire c’est une chose, mais être un bon gestionnaire en est une autre! Certes il y a des éléments opérationnels à gérer au quotidien, mais ce n’est pas tout. S’il y a bien un aspect à ne pas négliger dans ce rôle, c’est l’aspect humain. Lorsque l’on sait que 56 % des employés citent une mauvaise gestion comme la principale raison de leur départ, les organisations ont donc tout intérêt à choisir et à former de bons gestionnaires…

Avoir de l’intérêt pour la gestion, c’est important mais ce n’est pas tout!

Il faut aussi se former, développer certaines habiletés et être bien outillé. C’est tout cela qui fera une différence positive dans le quotidien de l’équipe.

Que vous accompagniez de nouveaux gestionnaires dans leur prise de poste, que vous soyez vous-même gestionnaire ou souhaitiez l’être un jour, cet article est pour vous. Nous y avons regroupé 10 propositions de compétences et qualités à développer. Bien évidemment, cette liste n’est pas exhaustive et peut être bonifiée, mais elle vous aidera sans doute à d’aborder des éléments auxquels on ne pense pas toujours de prime abord.

1.    Gestion des priorités

Avec le rôle de gestionnaire viennent de nouvelles responsabilités. La charge de travail est souvent plus importante mais ce n’est pas pour autant que le temps devient extensible ou que les échéances changent. Il est donc important de bien gérer ses priorités et de mettre ses efforts aux bons endroits.

Parfois, le côté opérationnel peut prendre beaucoup de place, mais vous devez veiller à ce qu’il ne prenne pas le dessus sur la gestion de votre équipe. Rappelez-vous que si vous êtes gestionnaire, c’est avant tout pour diriger et accompagner une équipe. La gestion des employés et ce qu’elle implique doit donc rester l’une de vos priorités quotidiennes.

2.    Savoir déléguer pour devenir un bon gestionnaire

Comme gestionnaire, apprendre à déléguer vous sera d’une grande utilité! Pour pouvoir investir du temps dans la gestion de votre équipe, la délégation de certaines tâches ou de certains projets sera un atout et vous vous permettra de mettre vos efforts au bon endroit et avoir le plus d’impact possible.

Identifier les éléments à déléguer sera la première étape. Vous devrez également apprendre à communiquer clairement vos attentes quant au résultat attendu. Puis ensuite, avoir la capacité de lâcher prise, afin de donner de l’autonomie à vos employés et d’accepter que les choses ne soient pas toujours faites exactement comme VOUS les auriez faites.

Astuce sucrée des kolegz : Pour vous aider à bien gérer vos priorités et à déléguer, vous pouvez utiliser la matrice d’Eisenhower qui vous permet de classer vos tâches selon 2 axes : ce qui est urgent et ce qui est important. Une autre idée est de se munir d’un outil de gestion de projets efficace comme Trello, Notion ou Asana.

3.    Savoir recruter

Au cours leur carrière, les gestionnaires sont souvent amenés à recruter de nouvelles personnes. Or, recruter ça ne s’improvise pas et surtout, il faut éviter de se fier uniquement au « feeling ». Outre les aspects légaux et de non-discrimination, un bon recrutement est un levier crucial pour assurer le succès du nouvel employé dans son nouveau poste. Un mauvais recrutement pourrait coûter très cher à l’entreprise.

Il est important de former les gestionnaires sur leur rôle dans le processus de recrutement, les biais cognitifs, la diversité et l’inclusion, la bonne manière poser les questions et sur comment bien conduire des entrevues, etc.

La cerise sur le sundae : Vous vous demandez s’il faut suivre son cœur ou sa et tête lorsque l’on recrute? Lisez notre article à ce sujet!

4.    Courage managérial

En tant que gestionnaire, vous serez certainement amené à avoir des conversations plus difficiles, que ce soit pour adresser des enjeux de performance ou d’attitude, pour procéder à une mise à pied ou annoncer de moins bonnes nouvelles. Pour être un bon gestionnaire, vous devrez avoir le courage de dire les choses lorsqu’elles doivent être dites.

Bien que cela puisse faire peur ou être insécurisant, le courage managérial est une compétence essentielle et attendue d’un bon gestionnaire. En la développant, vous serez en mesure d’adresser proactivement d’éventuels problèmes, mais également de régler des situations épineuses. De plus, en faisant preuve de courage et de transparence avec votre équipe, vous bâtirez un lien de confiance.

Astuce sucrée des kolegz : Il peut être difficile de dire certaines choses par peur de ne plus être apprécié. Mais rappelez-vous que votre rôle est d’être un capitaine pour votre équipe : d’avoir une vision, de garder le cap, de l’aider à éviter les obstacles et de lui permettre d’atteindre ses objectifs. Au besoin, être accompagné par un coach certifié pourrait vous aider à mieux vous positionner intérieurement dans ce genre de situation.

5.    Rétroaction

Qui dit gestionnaire, dit gestion d’employés. Une autre compétence essentielle à tout bon gestionnaire est sa capacité à offrir de la rétroaction à ses employés. Autrement dit, faire un retour sur le travail et les accomplissements, qu’il soit positif ou constructif.

La rétroaction est importante pour les employés et permet de se situer par rapport à ce qui est attendu dans le cadre du travail. Grâce à votre retour, vos employés peuvent savoir ce qu’ils font bien et ainsi continuer, ou au contraire savoir ce qui devrait être amélioré et comment progresser. La rétroaction doit se faire en continu et non pas uniquement une fois par année, par exemple lors de la rencontre d’évaluation annuelle!

Astuce sucrée des kolegz : Pour être en mesure de donner de la rétroaction, vous devez vous tenir informé du quotidien de vos équipes. Mener régulièrement des rencontres de suivi individuelles vous permettra de créer et d’entretenir une relation personnalisée avec chacun et évitera les mauvaises surprises ou les incompréhensions lors de l’évaluation. De plus, cela donnera l’opportunité à vos employés de vous donner leur rétroaction sur votre rôle de gestionnaire. Qui a dit que l’amélioration se faisait à sens unique?

6.    Reconnaissance

Qu’est-ce que la reconnaissance? C’est le fait de souligner positivement quelque chose. Selon Jean-Pierre Brun et Ninon Dugas, il existe 4 types de reconnaissance : existentielle, de la pratique de travail, de l’investissement dans le travail et des résultats. Il y a donc plusieurs éléments sur lesquels vous pouvez reconnaître vos employés de façon continue, authentique et personnalisée!

Offrir régulièrement de la reconnaissance fait une vraie différence dans l’expérience vécue par les employés, car elle augmente le sentiment de contribution. D’ailleurs, saviez-vous que :

  • « Au Québec, près d’un employé sur deux, juge recevoir peu ou pas de reconnaissance » (IRSST, 2011 & Great place to work, 2019).

  • « 53%des employés qui ont quitté leur emploi estiment qu’ils n’étaient pas reconnus pour leur contributiondans leur organisation » (Quantum Workplace 2023).

La cerise sur le sundae : Vous souhaitez en savoir plus au sujet de la rétroaction et de la reconnaissance? Notre article « Offrez-vous de la reconnaissance ou de la rétroaction en continu » vous intéressera certainement!

7.    Communication

Les enjeux de communication peuvent avoir des conséquences importantes à plusieurs niveaux. En entreprise, c’est un point névralgique! Par leur position, les gestionnaires sont appelés à être de véritables courroies de transmission de l’information pour leurs employés et la direction. Développer ses compétences en communication est donc fondamental.

Cela comprend plusieurs aspects dont l’écoute active, la capacité à transmettre efficacement un message, la capacité à utiliser le bon canal, la capacité à savoir quand communiquer ou ne pas le faire, la capacité à adapter sa communication et à être flexible en fonction de son interlocuteur, etc.

La cerise sur le sundae : Vous souhaitez en savoir plus au sujet de la communication? Notre article « 5 astuces pour améliorer les enjeux de communication en entreprise » saura vous éclairer!

8.    Intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle est une compétence de plus en plus recherchée. C’est la capacité à reconnaître, comprendre et gérer ses propres émotions, mais également celles des autres. Elle comprend différentes composantes dont la conscience de soi, la régulation émotionnelle, l’empathie et les compétences sociales.

Derrière le statut d’employé se cachent d’abord et avant tout des humains, et que le propre de l’humain, c’est de vivre et ressentir des émotions! Qu’on y soit attentif ou non, elles font partie intégrante de nos vies et impactent nos réactions, nos décisions, notre analyse des situations, la manière dont on vit les choses, notre capacité d’influence, etc. Développer votre intelligence émotionnelle vous permettra d’être plus centré dans votre rôle et d’accompagner vos équipes avec justesse, empathie et authenticité.

Astuce sucrée des Kolegz : Avez-vous déjà pensé à utiliser les analyses psychométriques pour vous aider développer vos compétences communicationnelles et votre intelligence émotionnelle? Faire votre profil vous permettra de mieux vous connaître (préférences comportementales, motivations, tendances naturelles, style de communication, etc.) et vous donnera aussi des pistes pour vous développer. Vous serez ainsi plus à même d’identifier vos forces et vos zones de coaching afin de vous adapter plus efficacement ou travailler sur des points spécifiques.

9.    Gestion de conflits

Le quotidien de gestionnaire implique de devoir gérer des conflits ou des désaccords entre des personnes. Bien gérer ces situations requiert un certain doigté et nécessite de savoir reconnaître, comprendre et résoudre les différends de manière constructive et efficace.

Bien entendu, cette compétence est liée à d’autres compétences précédemment évoquées (intelligence émotionnelle, écoute active, communication) qui vous permettrons de trouver des solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties impliquées.

Astuce sucrée des Kolegz : Saviez-vous qu’un des présupposés en programmation neurolinguistique (PNL) mentionne que « derrière chaque comportement il y a une intention positive »? Selon ce principe de base, tout comportement est motivé à la base par une intention positive. Lorsque l’on regarde les choses sous cet angle, cela ouvre de nouvelles possibilités d’exploration et de compréhension dans la relation!

10. Ouverture d’esprit

C’est une belle qualité à développer et aussi à entretenir tout au long de sa carrière! Être curieux, flexible et capable de remettre en question vos propres convictions vous éloignera des « pourquoi devrait-on changer, on a toujours fait ça comme ça ». Cette phrase que l’on entend trop souvent en entreprise peut démobiliser les équipes, décourager les idées innovantes et freiner l’amélioration continue.

Au contraire, un gestionnaire ouvert d’esprit considérera les nouvelles idées sans préjugés et sera réceptif aux idées et aux points de vue différents de ses siens.

Astuce sucrée des Kolegz : Planifier régulièrement des rencontres de rétrospective avec vos équipes vous donnera l’opportunité de récolter leurs avis, leurs expériences et leurs idées en plus de vous permettre de vous améliorer en continu (ex. processus, outils, mécanismes de communication, etc.).

Conclusion

C’est ici que s’achève notre exploration des 10 compétences et qualités à développer pour être un bon gestionnaire. Encore une fois, la liste n’est pas exhaustive et pourrait être complétée par d’autres éléments.

Pour conclure, il est important de rappeler que le développement de ces compétences est un travail qui se fait petit à petit, jour après jour : c’est un work in progress comme on dit! Plus vous développerez et maîtriserez ces différentes compétences, plus vous aurez un impact positif sur l’expérience vécue par vos employés et la mobilisation de vos équipes.

Rédigé par : Anne-Claire Oger

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